Luna Mey

Johannesburg is Queer

14.04.23 > 27.05.23

Luna Mey est une photographe et réalisatrice de documentaires autodidacte de 23 ans. Née à Paris et grandi en Allemagne, elle s’intéresse aux mouvements politiques, les droits humains et les sous-cultures. Elle aime capturer spontanément les émotions brutes de l’être-humain, tout en les situant dans un contexte sociopolitique ou culturel plus large.

Ses études de sciences politiques à Sciences Po l’ont amenée à Johannesburg à l’université de Witwatersrand. Le dynamisme et la pulsation omniprésente de la vie nocturne de « Jozi », ainsi que l’abondante créativité de ses habitants, ont fait de cette ville son lieu de prédilection.

Johannesburg is queer est une immersion dans la communauté LGBTQIA+ et la culture ballroom de l’une des villes les plus dynamiques de cette planète. Bien que l’homophobie continue de détruire des vies en Afrique du Sud comme partout dans le monde, les espaces queers ont trouvé leur place permanente dans l’infrastructure nocturne de Johannesburg.

Partout dans le monde, « ballroom » est organisé pour célébrer l’existence et surtout la grande créativité de la communauté LGBTQIA+. Dans les années 1970, aux États-Unis, les personnes racisées ont créé la culture du ballroom, après avoir été rejetées de et discriminées dans les espaces et les bals LGBTQIA+ majoritairement blancs. Ballroom est une compétition de danse et de « marche » (walk) entre des « maisons » (houses), qui servent de seconde famille à ceux et celles qui ont souvent été abandonnés par leurs parents biologiques en raison de leur orientation sexuelle ou de leur genre. Les maisons s’affrontent dans différentes catégories telles que le “visage” ou la “meilleure tenue”. Les participant.e.s voguent (une façon de danser) et présentent leurs tenues extravagantes en « marchant » devant un groupe de juges et un public enflammé.

Ballroom n’est pas seulement des lieux de fête et de compétition, mais aussi un espace safe pour les personnes qui s’identifient comme queer. Ici, tout le monde est invité à exprimer son moi le plus profond, sans avoir à craindre la discrimination.